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Guerre à Gaza : revue d’articles

Au moment où nous écrivons cette page, la guerre d’Israël contre Gaza dure depuis 112 jours. Nous, à Défendre les droits des paysan.nes, voulons montrer notre solidarité avec le peuple de Palestine. Avec cette page, nous souhaitons mettre en avant certains des articles qui surveillent cette guerre et les violations des droits de l’homme qu’elle entraîne. Il faut toujours réaffirmer que les gens ont droit à la paix et à la sécurité, qu’ils ont droit à la nourriture. Nous réaffirmons que les paysan.nes ont des droits : à la terre, aux semences, à l’eau, à la souveraineté alimentaire et à l’alimentation de leur communauté.

La paysannerie en Palestine a été constamment détruite par Israël depuis la Nakba. Aujourd’hui, plus que jamais, l’espoir d’une souveraineté alimentaire pour le peuple palestinien semble impossible. C’est pourquoi nous contribuons modestement à diffuser les mots de solidarité et d’indignation de La Via Campesina et d’autres.


Déclaration de La Via Campesina sur la décision historique de la CIJ concernant le génocide à Gaza

La Via Campesina

(Bagnolet, 26 janvier 2024) La Cour internationale de justice (CIJ) a rendu aujourd’hui un arrêt historique en réponse à une requête du gouvernement sud-africain, marquant ainsi une étape importante dans la quête de justice et de responsabilité. L’arrêt enquête sur les allégations de génocide commis par l’occupation israélienne contre les Palestinien·ne·s de la bande de Gaza pendant la guerre en cours, qui a tragiquement fait plus de 26000 victimes palestiniennes, dont plus de 64 000 blessé·e·s et des milliers de disparu·e·s, en majorité des femmes et des enfants.

La Via Campesina se félicite de cette décision cruciale de la CIJ, qu’elle considère comme une victoire historique pour les droits du peuple palestinien et comme un premier pas crucial vers la responsabilisation de l’occupation israélienne pour ses crimes persistants et son évitement de la punition. Les ordres contraignants de la CIJ demandent à l’occupation israélienne de garantir l’accès de la population palestinienne à l’aide humanitaire, de prévenir les actes relevant du génocide, de prévenir et de punir l’incitation directe et publique à commettre un génocide, de prendre des mesures efficaces pour empêcher la destruction des preuves liées aux allégations de génocide, et de rendre compte des mesures prises pour mettre en œuvre les ordres de la Cour dans un délai d’un mois. Pour lire la suite cliquez ici.


Le génocide en cours à Gaza : Appel à une action mondiale immédiate !

La Via Campesina

(Bagnolet, 25 janvier 2024) Alors que la guerre menée par l’occupation israélienne contre la bande de Gaza atteint ses 106 jours, La Via Campesina est solidaire avec la population de Gaza, qui subit une crise humanitaire inimaginable. Cette guerre d’anéantissement a fait plus de 25 000 victimes, plus de 62 000 blessé.e.s et plus de 8 000 disparu.e.s, soit un pourcentage stupéfiant de 4 % de la population de Gaza. Ces statistiques alarmantes dressent un tableau terrifiant de la situation à Gaza, une région où les éléments essentiels de la vie ont disparu, laissant ses habitants dans une quête incessante de sécurité.

Le blocus du point de passage de Rafah ne fait qu’aggraver cette situation désastreuse. Plus de 15 000 camions chargés de nourriture, d’eau et de fournitures médicales, qui font cruellement défaut, sont empêchés d’entrer dans la bande de Gaza. Seules quelques centaines de camions ont été autorisés à passer, laissant la plupart d’entre eux bloqués à la frontière. Ce blocus représente une utilisation honteuse de la famine comme arme contre les civil.e.s, une violation flagrante des droits de l’homme. Pour lire la suite cliquez ici.


L’accès à la nourriture à Gaza : L’intersection sinistre du génocide et de l’inaccessibilité à la nourriture

Union of Agricultural Work Commitments (UAWC) – Palestine

La crise actuelle dans la bande de Gaza a atteint des proportions alarmantes et son impact se fait sentir bien au-delà de ses limites géographiques immédiates. Au cœur de cette catastrophe croissante se trouve le droit fondamental à l’alimentation, un droit qui est aujourd’hui dangereusement menacé pour les habitants palestiniens de Gaza.

Historiquement, Gaza a été l’épicentre d’une riche production agricole, nourrissant non seulement ses propres habitants, mais servant également de ressource alimentaire vitale dans la région. Mais les récentes vagues d’agressions israéliennes et les blocus continus ont paralysé ce secteur autrefois florissant. L’interruption des importations essentielles, associée à l’inaccessibilité des terres agricoles locales en raison du conflit, a laissé la population de Gaza avec des ressources alimentaires en forte baisse.

La gravité de cette situation ne peut être sous-estimée. Sans nourriture adéquate, les habitants sont confrontés à la malnutrition, à une vulnérabilité accrue aux maladies et à un taux de mortalité plus élevé, en particulier chez les enfants et les personnes âgées. La lutte quotidienne des familles qui tentent de s’assurer un seul repas, avec des parents confrontés à l’épreuve déchirante de voir leurs enfants souffrir de la faim, est en train de devenir la norme.

Au-delà des effets physiologiques immédiats de la pénurie alimentaire, les implications psychologiques et sociétales sont profondes. La faim chronique engendre le désespoir, intensifie les traumatismes et creuse les inégalités socio-économiques. Plus généralement, cette crise menace de déstabiliser une région déjà fragile, avec des répercussions potentielles à l’échelle mondiale.

Compte tenu de l’ampleur de cette situation d’urgence, il incombe à la communauté internationale d’intervenir rapidement et énergiquement. Il est essentiel d’adopter une approche multidimensionnelle, comprenant des secours immédiats, des interventions diplomatiques soutenues pour rétablir la paix et des stratégies à long terme pour relancer le secteur agricole de la bande de Gaza.

L’inaction ou les retards ne feront qu’exacerber une situation déjà grave. Chaque jour qui passe rapproche la catastrophe humanitaire d’un point de basculement irréversible. Il est donc impératif que les puissances mondiales, les organisations humanitaires et l’ensemble de la communauté internationale se mobilisent pour empêcher une nouvelle dégradation de la vie à Gaza et défendre le droit fondamental à l’alimentation de sa population.


Agrarian Annihilation: Israel’s war on Gaza is war upon both land and people

By Paul Kohlbry

As of this writing, Israel’s war on Gaza has killed more than 23,000 Palestinians. The bombing and ground invasion has displaced 1.9 million people, accounting for 85% of Gaza’s population, and damaged or destroyed 40,000 structures,18% of all structures in the territory. The assault is making the Gaza Strip truly uninhabitable, with some Israeli officials openly expressing their hope to permanently remove as many Palestinians as possible from Gaza and resettle them elsewhere. This is a genocidal war, one in which a second Palestinian Nakba (‘catastrophe’) is well underway.

This is war upon both land and people. According to UN analysis of satellite imagery, 18% of Gaza’s arable land has “experienced a substantial decline in health and density” as a result of the bombardment. In North Gaza, where the first phase of the assault has been concentrated, 39% of arable land has been damaged. The destruction of entire neighborhoods is likely wiping out home gardens, rooftop farms, and agroecological experiments in Gaza’s dense urban areas. The war has shattered Gaza’s food system, with 93% of the population “facing crisis levels of hunger, with insufficient food and high levels of malnutrition.” To read more on Agrarian Conversations click here.

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