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Une opportunité pour les luttes rurales : Mécanisme de suivi de l’UNDROP devant le Conseil des droits de l’homme

Cet article est une traduction d’un article en anglais publié sur le site de La Via Campesina le 11 septembre 2023. Vous pouvez retrouver l’article original en anglais ici.

Il est temps que la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP) soit abordée au niveau international. C’est dans ce contexte que La Via Campesina (LVC) et ses alliés plaident pour la création d’un mécanisme international de suivi des droits des paysans, sous la forme d’une procédure spéciale de l’ONU. Lors de la 54ème session du Conseil des Droits de l’Homme qui a débuté le 11 septembre, la Mission Permanente de l’État Plurinational de Bolivie présentera une résolution visant à créer ce mécanisme.

Après l’adoption de l’UNDROP par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2018, les organisations paysannes et rurales ont commencé à lutter pour la mise en œuvre des droits inscrits dans cet instrument historique. Les détenteurs de droits de l’UNDROP utilisent les outils clés qu’ils et elles ont entre les mains pour progresser vers la réalisation des droits des paysan.nes et de la souveraineté alimentaire et pour créer des systèmes alimentaires égaux et véritablement durables. Ils et elles mènent des actions de sensibilisation et de formation sur l’UNDROP, surveillent sa mise en œuvre, s’engagent dans des actions de plaidoyer à différents niveaux et font des recours juridiques, entre autres.

Dans certains pays, les autorités publiques ont fait quelques pas en avant dans la mise en œuvre de l’UNDROP, en traduisant son contenu dans la législation nationale ou en développant des politiques publiques basées sur les droits et les dispositions reconnus dans la déclaration. Cependant, malgré ces avancées, les paysan.nes et les autres personnes travaillant dans les zones rurales continuent d’être systématiquement opprimés par un système économique créé dans l’intérêt du secteur agro-industriel plus agressif et des sociétés transnationales (STN). Il reste encore beaucoup à faire.

Il y a eu très peu d’efforts pour contrôler la mise en œuvre de l’UNDROP au niveau international. Ainsi, la nature et les causes profondes des violations systématiques à l’encontre des travailleurs ruraux et des asymétries historiques de pouvoir dans les zones rurales n’ont pas été abordées de manière adéquate dans les forums internationaux.

LVC, le CETIM et FIAN International, avec le soutien de la Fondation Rosa-Luxemburg, ont élaboré une note de plaidoyer pour expliquer comment cette procédure spéciale fonctionnerait et pourquoi elle peut être un outil puissant pour promouvoir et mettre en œuvre l’UNDROP.

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